La fièvre des enfants: ange ou démon?

Bonjour et bienvenue dans cet article consacré à la fièvre de nos enfants : ange ou démon ?
La fièvre est l'un des symptômes ou manifestations les plus courants chez les enfants, et peut être inquiétant pour les parents. Surtout ceux qui se prêtent à l’exercice pour les 1ères fois.
Je reçois nombreux messages de ma communauté et beaucoup de parents que je reçoit en consultation en ligne me posent beaucoup de questions sur la fièvre :
faut-il s’inquiéter ?
faut-il donner tout de suite un comprimé ?
mon enfant risque de mourir ?
J'adore le projet KIDYnature car il me sort toujours de ma zone de confort : à chaque fois que je suis sûr d'avoir compris ce dont les parents ont besoin, il y a toujours un argument qui m'avais "échappé". La fièvre ne fait pas exception.
Je constate malheureusement que nombreux sont les mythes et idées fausses sur la fièvre, qui peuvent conduire à des comportements inutilement alarmistes ou à des erreurs dans la prise en charge de l'enfant.
Soyons clair : se tromper, faire de erreurs c'est le passage obligatoire vers l'apprentissage ! Vers une parentalité consciente et épanouie.
N'importe qui soutient le contraire vous ment : cela reviendrai à s'imposer de connaître la solution avant commis l'erreur.
Dans cet article sur la fièvre, nous allons passer en revue certains de ces mythes et les démystifier. Nous allons également parler de ce qu'il faut faire si votre enfant a de la fièvre, et quand il est temps de consulter un médecin.
Permettez-moi de vous faire une promesse: si vous écouterez cet épisode jusqu'à la fin, je vous promettrai que vous aurez toutes les cartes en mains pour ne plus devoir dépendre des avis autrui.
Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à apprendre tout ce que vous devez savoir sur la fièvre chez les enfants.
Car, incroyable mais vrai :
"KIDY fièvre, dit vitalité!"

Le jour où ...
Ah, le cododo! Ce mot que, dans le passé, je prononçais avec le même dédain qu'une commande de jus de kale dans un fast-food. "Quoi, partager le lit avec mon bébé? Et m'empêcher de me tourner comme un ventilateur toutes les nuits? Pas question!" Mais oh, comme les choses peuvent changer.
Le cododo est un peu comme ce vieux jean au fond de votre armoire. Vous savez qu'il est là, mais vous ne voulez pas vraiment le sortir et l'essayer. Pourtant, quand vous le faites, c'est le confort à l'état pur. La chambre familiale, où tout le monde dort ensemble, est venue à nous comme une révélation nocturne.
Avant de la découvrir, nous naviguions dans un océan de doutes et d'incertitudes. C'était comme si chaque soir, nous embarquions pour une mission en territoire ennemi, sans carte ni boussole. Les réveils nocturnes étaient nos assaillants imprévisibles, et nos tentatives désespérées de rendormir notre petite étaient des batailles perdues d’avance.
Puis un jour, lors d'une de mes visites nocturnes habituelles sur les forums de parents épuisés, j'ai trébuché sur le concept de chambre familiale. La co-sleeping (ou co-dodo) est la normalité pour de nombreuses cultures à travers le monde. C'était comme une révélation, un rayon de lumière dans notre nuit sombre (et constamment interrompue).
Alors, nous avons décidé d'essayer. Nous avons réarrangé la chambre : notre lit parentale et son lit à elle pas loin du notre (chacun son confort). La première nuit dans notre nouvelle configuration a été une révélation. Notre fille semblait rassurée par notre présence, et nous avons découvert ce que c'était que de dormir plus de trois heures d'affilée. C'était magique. La différence était comme entre le jour et la nuit, littéralement. Plus de missions nocturnes périlleuses. Plus de spectacles de craquements articulaires involontaires. Juste du sommeil, doux et réparateur.
La chambre familiale n'était pas seulement une solution au problème du sommeil de notre fille. C'était une réponse à nos inquiétudes, nos anxiétés, et notre épuisement. Et le plus drôle dans tout ça? Les sceptiques qui nous entouraient ont commencé à voir la transformation et à poser des questions. C'était comme si nous étions devenus les ambassadeurs involontaires du co-dodo dans notre cercle social.
Oui, le voyage du sommeil autonome à la chambre familiale a été une aventure, avec ses hauts et ses bas. Mais quand je regarde en arrière, je me dis que chaque étape nous a menés là où nous devions être, dans une chambre paisible, avec une petite fille paisible. Et, bien sûr, deux parents beaucoup, beaucoup plus reposés.
Chambre familiale, mythes et réalité
La chambre familiale est, pour certains un tabou, une hérésie du sommeil. Pour d'autres, c'est une oasis d'amour et de connexion. J'ai moi-même été pris dans ces tornades d’opinions divergentes. Permettez-moi de partager une anecdote qui, j'espère, vous fera sourire autant qu'elle m’a fait réfléchir.
Il y a quelques années, lors d'un dîner entre amis, j'ai évoqué, non sans une pointe de fierté, notre choix de la chambre familiale. La réaction a été... disons... mémorable. Mon ami Thomas, tout en recrachant presque son vin, m'a lancé : "Quoi ?! Tu veux dire que ton enfant dort avec vous ? Mais... et ta vie privée ? Et son indépendance ? Il va finir par dormir avec vous jusqu'à ses 18 ans !" J'ai souri, comprenant la véritable inquiétude derrière ses mots. C'est un mythe répandu : en optant pour la chambre familiale, on sacrifierait notre vie de couple, et on empêcherait nos enfants de grandir en toute indépendance.
Mais ce n'est pas tout ! Qui n'a jamais entendu que cela ne faisait que renforcer les caprices ? Ou encore, que cela empêchait l'enfant d'apprendre à s'auto-apaiser ?
Maintenant, plongeons dans la réalité. D'abord, et c'est crucial, chaque famille est unique. Si la chambre familiale renforce le lien d'attachement entre l'enfant et les parents, c'est une victoire.
De nombreuses études montrent que les enfants qui partagent une chambre familiale ont souvent une meilleure estime d'eux-mêmes et sont plus équilibrés. Quant à la vie de couple, elle se réinvente, s'adapte, et non, elle ne se résume pas uniquement à la chambre à coucher. Et pour ce qui est de l'indépendance, elle se construit sur la sécurité affective, la confiance, et non sur la distance physique.
Le plus inspirant dans tout cela ? En choisissant la chambre familiale, vous choisissez d'écouter votre cœur plutôt que les "on-dit". C'est un acte d'amour audacieux, plein d'intuition et de confiance.

Pourquoi tant de peur vis à vis de la fièvre des enfants?
Oui, le corps médical l'admet aujourd'hui : ils ont longtemps cru que la fièvre était dangereuse car elle a était retenue responsable de crises convulsives, des changements de comportement de votre enfant.
Les nouvelles connaissances permettent aujourd'hui d'affirmer sans crainte qu'il faut transformer cette façon de comprendre la fièvre : la fièvre n’est pas responsable de tous ces événements !
En chiffre, une fièvre représente une petite augmentation de la température corporelle (normalement comprise entre 5 et 10% environ), elle ne peut donc pas être considérée comme dangereuse.
Bien au contraire, les monde scientifique sait que la fièvre est au contraire un mécanisme très intéressant (et bienvenu chez l 'enfant) car elle peut augmenter les défenses de votre enfant et diminuer la multiplication des virus, la principale cause des fièvres.
Imposer donc systématiquement la prise de antipyrétiques (médicaments qui baissent la fièvre) comme l’on faisait avant, peut augmenter la persistance de virus dans l’organisme.
Alors, chers parents qui lisez ce blog, je vous invite à rappeler ceci à votre pédiatre, directeur de crèche ou professeur d'école :
"Respecter la fièvre, c’est respecter son enfant, ainsi que sa croissance!"
Quand la fièvre des enfants devient dangereuse ?
Je vous ai promis un article clair et à forte valeur informative, alors laissez moi être parfaitement transparent : les situations où nous devrions faire baisser la fièvre chez les enfants sont vraiment exceptionnelles !
Comme je vous expliquez tout à l'heure une fièvre est une expression de vitalité (et donc de force) du corps de nos enfants car elle consomme beaucoup d'énergie et nécessite de l'oxygène.
Voici quelques exemples (non exhaustifs) qui obligent à faire baisser la fièvre:
si bronchiolite (maladie pulmonaire assez gênante) associé à la fièvre
en cas d'anomalies hormonales (insuffisance cortico-surrénales) ou du sang (drépanocytose), rares et détectées très tôt dans la vie
Dans tout les cas, lors de ces exceptions rares, les parents de ces enfants sont prévenus de ce qu’il faut faire. Dans l’immense majorité des cas, la fièvre est respectable !
"La fièvre, une alliée précieuse pour nos enfants"
Quel impact négatif de la fièvre sur mon enfant ?
C'est vrai, la plus part des fièvre, ne sont pas non plus de parties de plaisirs pour les enfants. S'il est vrai que celle-ci a un pouvoir de guérison sur un plan biologique, lorsque notre enfant a de la fièvre, son comportement peut être différent, c’est ce que nous appelons le « comportement malade ».
Principalement notre enfant, lorsqu'il présente ce comportement malade :
joue moins, bouge moins, il est plus tranquille
a l’air fatiguéil se désintéresse et se coupe de son environnement
communique moins et perd de l’appétit
il peut être aussi plus grognon, se mettre en colère plus facilement
il pleurniche et peut paraître douloureux
Bien, sachez que, scientifiquement, ces modifications ne sont ni systématiques ni permanentes pendant la fièvre.
En effet les scientifiques on longuement cru que ceci n'était que les effets d'une fièvre. Le pédiatre disait alors que votre enfant « tolérait mal sa fièvre ». Dans la réalité des choses, scientifiquement, la fièvre n’est pas responsable de ces manifestations qui sont indépendantes de la hauteur de la fièvre.
La preuve ? Observez vos enfants : des fois avec un 40°C (ou plus), ils peuvent courir comme le vent, sauter dans tous les sens et vous jurerez qu'il va parfaitement bien. D’autres fois un ''simple'' 38°C paraissent abattus, léthargiques, apathiques.
Ces modifications sont des expressions de l’immunité de l’enfant et non de sa fièvre ! Arrêtons donc de désespérer devant un enfant qui refuse de manger, ça veut dire tout simplement que toute son énergie est dédiée à sa défense ! Pas le moment d'un utiliser pleine pour digérer.
Je le dit en effet très très souvent lors des consultations en ligne : 2 facteurs ou symptômes qui sont coprésents, ne sont pas forcement corrélés.
Autrement dit ? Si vous et moi arrivons au même moment chez le boulanger, ceci ne signifie pas que nous nous connaissons !
Fièvre et comportement malade sont deux aspects de la réaction immunitaire de votre enfant, largement indépendants l’un de l’autre. D'ailleurs permettez moi d'y rajouter que ce sont des aspects très positifs d’un enfant actif et vitale !
"Fièvre et comportement malade sont deux facteurs indépendants"
Que faire alors face à ce comportement malade ?
Dans la plus part des cas, la réponse plus intelligentes et respectueuse vis à vis des enfants que j'ai à vous donner c'est : rien!
Ou mieux, nous ne devrions pas intervenir sur ce comportement malade : surtout lorsque le confort de votre enfant n’est pas ou peu modifié. Par exemple s'il ne parait pas avoir mal, ne pleure pas, n’est pas irritable, etc.
Au contrario, et la je fais appel à votre instant parentale, si votre enfant vous semble souffrant, s’il parait inconfortable... là, pas d’hésitation, le traitement est nécessaire.
Mais quel traitement?
Je reste toujours de l'idée que donner un médicament à un corps, reviens un peu à lui imposer un ordre. La conséquence logique, sera une résistance. Dans le cas de la pharmacopée de synthèse on appel ceci un ''effet secondaire''.
Je vous conseillerais donc plutôt une méthode de information du corps de l'enfant, qui ne comporte donc aucun effet secondaire : l'homéopathie.
Voici ma liste fétiche :
Aconitum napellus : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre soudaine et intense, qui est souvent accompagnée de sueurs et de frissons.
Belladonna : Ce remède peut être utilisé pour traiter une fièvre accompagnée de rougeur et de chaleur au visage, ainsi que de maux de tête et de douleurs dans les membres.
Ferrum phosphoricum : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre légère accompagnée de fatigue et de faiblesse.
Pulsatilla : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre légère accompagnée de frissons et de transpiration, ainsi que de symptômes tels que des maux de tête et des douleurs abdominales.
Bryonia : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre accompagnée de douleurs musculaires et articulaires, ainsi que de maux de tête et de fatigue.
Concernant les antipyrétiques de synthèse, genre paracétamol ou ibuprofène, laissez-moi vous donner juste un conseil : ils ne sont pas anodins pour le corps de nos enfants.
Parmi les effets secondaires les plus courants des antipyrétiques: les nausées, les vomissements, les maux d'estomac et les éruptions cutanées. Dans de rares cas, les antipyrétiques peuvent également causer des réactions allergiques graves.
L'utilisation excessive d'antipyrétiques peut également être préoccupante, car cela peut masquer les symptômes sous-jacents de maladies graves.
Par exemple, si un enfant a une infection bactérienne sévère, comme une pneumonie ou une méningite, la fièvre peut être un signe important que quelque chose ne va pas. Si la fièvre est réduite artificiellement avec des antipyrétiques, cela peut masquer la gravité de la maladie sous-jacente et retarder un traitement approprié.
De plus, l'utilisation fréquente d'antipyrétiques peut affecter négativement le foie et les reins, en particulier chez les enfants qui prennent d'autres médicaments ou qui ont des antécédents de problématiques de la sphère hépato-rénale.
Enfin, n'oublions pas que certains antipyrétiques contiennent de l'aspirine, qui peut être dangereuse chez les enfants.
"Donner un antipyrétique reviens à donner un calmant à quelqu'un qui réagi a une agression"
Qu'en est donc des bains froids ?
Et voilà, même les remèdes de grand-mère cache parfois des aberrations scientifiques : vous l'aurez compris, aujourd'hui je n'épargnerai personnes !
Évitez les bains froids ou les compresses froides lors de la fièvre chez les enfants car cela peut aggraver la fièvre et entraîner des complications.
Lorsque le corps lutte contre une infection, il produit de la chaleur pour tuer les germes.
Si nous exposons le corps à une température plus froide que celle du corps, cela peut interférer avec la capacité de ce dernier à combattre l'infection. Le corps peut répondre en produisant plus de chaleur pour compenser la perte de chaleur, ce qui peut augmenter encore la fièvre.
De plus, les bains froids ou les compresses froides peuvent provoquer des frissons chez les enfants, ce qui peut également augmenter la température corporelle. Enfin, les bains froids peuvent causer un choc thermique, qui peut être dangereux, en particulier chez les jeunes enfants.
Donc, merci mamie... mais non, merci !
Petit zoom sur les convulsions fébriles
La fièvre peut parfois causer des crises convulsives chez les jeunes enfants, en particulier chez ceux âgés de 6 mois à 5 ans. Cette condition est appelée convulsions fébriles. Les convulsions fébriles sont relativement courantes et touchent environ 3% à 4% des enfants, en particulier chez ceux qui ont des antécédents familiaux de convulsions fébriles.
Les convulsions fébriles sont généralement inoffensives et ne causent pas de dommages permanents au cerveau ou à d'autres organes. Elles sont souvent effrayantes pour les parents et les soignants, car l'enfant peut avoir des secousses musculaires, perdre connaissance, ou avoir les yeux qui roulent. Les convulsions fébriles peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes, mais généralement moins de 5 minutes.
Bien que les convulsions fébriles soient souvent causées par une fièvre élevée, la fièvre elle-même n'est pas dangereuse pour la plupart des enfants. Cependant, il est important de surveiller la température de l'enfant et de la traiter si elle est trop élevée, pour éviter que les convulsions fébriles ne se reproduisent.
Si un enfant a une convulsion fébrile, il est important de garder son environnement calme et de surveiller sa respiration et sa température. Mettre l’enfant en position latérale de sécurité (sur le côté).
Si la convulsion dure plus de 5 minutes ou si l'enfant a du mal à respirer, il faut appeler le n°15 (SAMU). Lorsque la crise s’est arrêtée, prenez sa température et rendez-vous chez votre pédiatre ou aux urgences pour préciser la nature de la maladie, à l’origine de cette réaction de l’enfant.
La fièvre en résumé
On parle de fièvre, lorsque la température de notre enfant arrive (ou dépasse) les 38C. La fièvre n'est pas une maladie mais plutôt le signe que notre enfant est en train de bien réagir à un problème de santé, en activant ses défenses immunitaires, face à l’agression.
Il y a différentes manière pour prendre efficacement la température :
chez les tout petits (moins de 3 ans) : prise rectale par thermomètre à sonde molle
au delà des 3 ans : thermomètre auriculaire à infra-rouge
Voilà comment réagir en cas de fièvre :
surveiller l'hydratation en proposant souvent à boire (le mettre au sein plus souvent si allaité)
ne pas le forcer à manger (pour moi c'est un erreur proposer des desserts parce-qu'ils les aimes)
ne pas sur-habiller les plus petits et couvrir et découvrir selon les sensation les plus grands
Quand consulter le pédiatre :
Bébé de moins de 3 mois : dans la journée en urgence
Bébé plus de 3 mois : consulter si la fièvre persiste pour plus de 3 jours
Toujours consulter si : essoufflé, douloureux, pâle, s'il vomit en jet, si son comportement et inquiétant ou inhabituel
Ma règle d'or pour aider nos enfants à tirer le mieux de cet apprentissage qui est la fièvre : apprenons à observer nos enfants ! Si le confort n'est pas (ou peu) modifié, il n'est pas nécessaire de faire baisser la fièvre!
Réapprenons que respecter la fièvre de nos enfants c'est respecter leur croissance !
Naturellement,
Mauro 🌱

La fièvre est l'un des symptômes ou manifestations les plus courants chez les enfants, et peut être inquiétant pour les parents. Surtout ceux qui se prêtent à l’exercice pour les 1ères fois.
Je reçois nombreux messages de ma communauté et beaucoup de parents que je reçoit en consultation en ligne me posent beaucoup de questions sur la fièvre :
faut-il s’inquiéter ?
faut-il donner tout de suite un comprimé ?
mon enfant risque de mourir ?
J'adore le projet KIDYnature car il me sort toujours de ma zone de confort : à chaque fois que je suis sûr d'avoir compris ce dont les parents ont besoin, il y a toujours un argument qui m'avais "échappé". La fièvre ne fait pas exception.
Je constate malheureusement que nombreux sont les mythes et idées fausses sur la fièvre, qui peuvent conduire à des comportements inutilement alarmistes ou à des erreurs dans la prise en charge de l'enfant.
Soyons clair : se tromper, faire de erreurs c'est le passage obligatoire vers l'apprentissage ! Vers une parentalité consciente et épanouie.
N'importe qui soutient le contraire vous ment : cela reviendrai à s'imposer de connaître la solution avant commis l'erreur.
Dans cet article sur la fièvre, nous allons passer en revue certains de ces mythes et les démystifier. Nous allons également parler de ce qu'il faut faire si votre enfant a de la fièvre, et quand il est temps de consulter un médecin.
Permettez-moi de vous faire une promesse: si vous écouterez cet épisode jusqu'à la fin, je vous promettrai que vous aurez toutes les cartes en mains pour ne plus devoir dépendre des avis autrui.
Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à apprendre tout ce que vous devez savoir sur la fièvre chez les enfants.
Car, incroyable mais vrai :
"KIDY fièvre, dit vitalité!"
DISCLAIMER : ces conseils ne sont pas valables pour des enfants de moins de 3 mois d'age.
Pourquoi ? Un bébé avec une fièvre supérieure à 38°5 durant les premières 4 semaines de sa vie à une probabilité d’environ 20% d’avoir une pathologie grave comme une septicémie, méningite ou pyelonéphrite.
Le même enfant avec la même température à 6 mois d’âge a moins de 2% de chance d’avoir une pathologie du même genre.
A quoi est due la fièvre ?
J’espère que personne ne s’attendait à quelque choses du genre : « une réponse immunitaire », « un symptôme bénin » ou encore « une hausse de température corporelle ».
Alors bien-sur une fièvre pourrait être définie de toutes ces manières, mais je trouve que ainsi on perds toute la magie sous-jacente à cette prouesse physiologique.
Je commencerai par l'évidence : en effet la fièvre est un mécanisme de force du corps de nos enfants. Oui, vous avez bien lu, une réponse d'un corps qui (pour produire ce mécanisme de défense) dois déployer énormément d'énergie.
Fièvre ne rime donc pas avec faiblesse : mais plutôt un indicateur de santé !
"La fièvre nous signale que le corps de notre enfant réagi bien!"
Tout pédiatre le sait, la fièvre chez les enfants est un processus d'apprentissage pour leur corps.
Cela est dû en grande partie au fait que la fièvre est une réponse naturelle du corps à une infection ou à une inflammation, et que cette réponse stimule le système immunitaire et aide l'organisme à combattre l'infection.
Lorsque le corps est exposé à un agent pathogène ou à une inflammation, il libère des substances appelées pyrogènes, qui signalent au cerveau d'augmenter la température corporelle. Cette élévation de la température corporelle est la fièvre.
Cette réponse a plusieurs effets bénéfiques pour l'organisme.
Tout d'abord, la fièvre augmente l'activité du système immunitaire, ce qui permet aux cellules immunitaires de combattre plus efficacement l'infection. La fièvre peut également ralentir la croissance et la reproduction de certains virus et bactéries, ce qui aide également le système immunitaire à combattre l'infection.
En outre, la fièvre peut favoriser la libération de certaines hormones et protéines qui ont des effets bénéfiques sur l'organisme, tels que l'interleukine-1, qui stimule la production de cellules immunitaires et favorise la cicatrisation des tissus endommagés.
En résumé, la fièvre chez les enfants peut être considérée comme un processus d'apprentissage pour leur corps car elle stimule le système immunitaire et aide l'organisme à combattre les infections.

Pourquoi tant de peur vis à vis de la fièvre des enfants?
Oui, le corps médical l'admet aujourd'hui : ils ont longtemps cru que la fièvre était dangereuse car elle a était retenue responsable de crises convulsives, des changements de comportement de votre enfant.
Les nouvelles connaissances permettent aujourd'hui d'affirmer sans crainte qu'il faut transformer cette façon de comprendre la fièvre : la fièvre n’est pas responsable de tous ces événements !
En chiffre, une fièvre représente une petite augmentation de la température corporelle (normalement comprise entre 5 et 10% environ), elle ne peut donc pas être considérée comme dangereuse.
Bien au contraire, les monde scientifique sait que la fièvre est au contraire un mécanisme très intéressant (et bienvenu chez l 'enfant) car elle peut augmenter les défenses de votre enfant et diminuer la multiplication des virus, la principale cause des fièvres.
Imposer donc systématiquement la prise de antipyrétiques (médicaments qui baissent la fièvre) comme l’on faisait avant, peut augmenter la persistance de virus dans l’organisme.
Alors, chers parents qui lisez ce blog, je vous invite à rappeler ceci à votre pédiatre, directeur de crèche ou professeur d'école :
"Respecter la fièvre, c’est respecter son enfant, ainsi que sa croissance!"
Quand la fièvre des enfants devient dangereuse ?
Je vous ai promis un article clair et à forte valeur informative, alors laissez moi être parfaitement transparent : les situations où nous devrions faire baisser la fièvre chez les enfants sont vraiment exceptionnelles !
Comme je vous expliquez tout à l'heure une fièvre est une expression de vitalité (et donc de force) du corps de nos enfants car elle consomme beaucoup d'énergie et nécessite de l'oxygène.
Voici quelques exemples (non exhaustifs) qui obligent à faire baisser la fièvre:
si bronchiolite (maladie pulmonaire assez gênante) associé à la fièvre
en cas d'anomalies hormonales (insuffisance cortico-surrénales) ou du sang (drépanocytose), rares et détectées très tôt dans la vie
Dans tout les cas, lors de ces exceptions rares, les parents de ces enfants sont prévenus de ce qu’il faut faire. Dans l’immense majorité des cas, la fièvre est respectable !
"La fièvre, une alliée précieuse pour nos enfants"
Quel impact négatif de la fièvre sur mon enfant ?
C'est vrai, la plus part des fièvre, ne sont pas non plus de parties de plaisirs pour les enfants. S'il est vrai que celle-ci a un pouvoir de guérison sur un plan biologique, lorsque notre enfant a de la fièvre, son comportement peut être différent, c’est ce que nous appelons le « comportement malade ».
Principalement notre enfant, lorsqu'il présente ce comportement malade :
joue moins, bouge moins, il est plus tranquille
a l’air fatiguéil se désintéresse et se coupe de son environnement
communique moins et perd de l’appétit
il peut être aussi plus grognon, se mettre en colère plus facilement
il pleurniche et peut paraître douloureux
Bien, sachez que, scientifiquement, ces modifications ne sont ni systématiques ni permanentes pendant la fièvre.
En effet les scientifiques on longuement cru que ceci n'était que les effets d'une fièvre. Le pédiatre disait alors que votre enfant « tolérait mal sa fièvre ». Dans la réalité des choses, scientifiquement, la fièvre n’est pas responsable de ces manifestations qui sont indépendantes de la hauteur de la fièvre.
La preuve ? Observez vos enfants : des fois avec un 40°C (ou plus), ils peuvent courir comme le vent, sauter dans tous les sens et vous jurerez qu'il va parfaitement bien. D’autres fois un ''simple'' 38°C paraissent abattus, léthargiques, apathiques.
Ces modifications sont des expressions de l’immunité de l’enfant et non de sa fièvre ! Arrêtons donc de désespérer devant un enfant qui refuse de manger, ça veut dire tout simplement que toute son énergie est dédiée à sa défense ! Pas le moment d'un utiliser pleine pour digérer.
Je le dit en effet très très souvent lors des consultations en ligne : 2 facteurs ou symptômes qui sont coprésents, ne sont pas forcement corrélés.
Autrement dit ? Si vous et moi arrivons au même moment chez le boulanger, ceci ne signifie pas que nous nous connaissons !
Fièvre et comportement malade sont deux aspects de la réaction immunitaire de votre enfant, largement indépendants l’un de l’autre. D'ailleurs permettez moi d'y rajouter que ce sont des aspects très positifs d’un enfant actif et vitale !
"Fièvre et comportement malade sont deux facteurs indépendants"
Que faire alors face à ce comportement malade ?
Dans la plus part des cas, la réponse plus intelligentes et respectueuse vis à vis des enfants que j'ai à vous donner c'est : rien!
Ou mieux, nous ne devrions pas intervenir sur ce comportement malade : surtout lorsque le confort de votre enfant n’est pas ou peu modifié. Par exemple s'il ne parait pas avoir mal, ne pleure pas, n’est pas irritable, etc.
Au contrario, et la je fais appel à votre instant parentale, si votre enfant vous semble souffrant, s’il parait inconfortable... là, pas d’hésitation, le traitement est nécessaire.
Mais quel traitement?
Je reste toujours de l'idée que donner un médicament à un corps, reviens un peu à lui imposer un ordre. La conséquence logique, sera une résistance. Dans le cas de la pharmacopée de synthèse on appel ceci un ''effet secondaire''.
Je vous conseillerais donc plutôt une méthode de information du corps de l'enfant, qui ne comporte donc aucun effet secondaire : l'homéopathie.
Voici ma liste fétiche :
Aconitum napellus : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre soudaine et intense, qui est souvent accompagnée de sueurs et de frissons.
Belladonna : Ce remède peut être utilisé pour traiter une fièvre accompagnée de rougeur et de chaleur au visage, ainsi que de maux de tête et de douleurs dans les membres.
Ferrum phosphoricum : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre légère accompagnée de fatigue et de faiblesse.
Pulsatilla : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre légère accompagnée de frissons et de transpiration, ainsi que de symptômes tels que des maux de tête et des douleurs abdominales.
Bryonia : Ce remède est souvent utilisé pour traiter une fièvre accompagnée de douleurs musculaires et articulaires, ainsi que de maux de tête et de fatigue.
Concernant les antipyrétiques de synthèse, genre paracétamol ou ibuprofène, laissez-moi vous donner juste un conseil : ils ne sont pas anodins pour le corps de nos enfants.
Parmi les effets secondaires les plus courants des antipyrétiques: les nausées, les vomissements, les maux d'estomac et les éruptions cutanées. Dans de rares cas, les antipyrétiques peuvent également causer des réactions allergiques graves.
L'utilisation excessive d'antipyrétiques peut également être préoccupante, car cela peut masquer les symptômes sous-jacents de maladies graves.
Par exemple, si un enfant a une infection bactérienne sévère, comme une pneumonie ou une méningite, la fièvre peut être un signe important que quelque chose ne va pas. Si la fièvre est réduite artificiellement avec des antipyrétiques, cela peut masquer la gravité de la maladie sous-jacente et retarder un traitement approprié.
De plus, l'utilisation fréquente d'antipyrétiques peut affecter négativement le foie et les reins, en particulier chez les enfants qui prennent d'autres médicaments ou qui ont des antécédents de problématiques de la sphère hépato-rénale.
Enfin, n'oublions pas que certains antipyrétiques contiennent de l'aspirine, qui peut être dangereuse chez les enfants.
"Donner un antipyrétique reviens à donner un calmant à quelqu'un qui réagi a une agression"
Qu'en est donc des bains froids ?
Et voilà, même les remèdes de grand-mère cache parfois des aberrations scientifiques : vous l'aurez compris, aujourd'hui je n'épargnerai personnes !
Évitez les bains froids ou les compresses froides lors de la fièvre chez les enfants car cela peut aggraver la fièvre et entraîner des complications.
Lorsque le corps lutte contre une infection, il produit de la chaleur pour tuer les germes.
Si nous exposons le corps à une température plus froide que celle du corps, cela peut interférer avec la capacité de ce dernier à combattre l'infection. Le corps peut répondre en produisant plus de chaleur pour compenser la perte de chaleur, ce qui peut augmenter encore la fièvre.
De plus, les bains froids ou les compresses froides peuvent provoquer des frissons chez les enfants, ce qui peut également augmenter la température corporelle. Enfin, les bains froids peuvent causer un choc thermique, qui peut être dangereux, en particulier chez les jeunes enfants.
Donc, merci mamie... mais non, merci !
Petit zoom sur les convulsions fébriles
La fièvre peut parfois causer des crises convulsives chez les jeunes enfants, en particulier chez ceux âgés de 6 mois à 5 ans. Cette condition est appelée convulsions fébriles. Les convulsions fébriles sont relativement courantes et touchent environ 3% à 4% des enfants, en particulier chez ceux qui ont des antécédents familiaux de convulsions fébriles.
Les convulsions fébriles sont généralement inoffensives et ne causent pas de dommages permanents au cerveau ou à d'autres organes. Elles sont souvent effrayantes pour les parents et les soignants, car l'enfant peut avoir des secousses musculaires, perdre connaissance, ou avoir les yeux qui roulent. Les convulsions fébriles peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes, mais généralement moins de 5 minutes.
Bien que les convulsions fébriles soient souvent causées par une fièvre élevée, la fièvre elle-même n'est pas dangereuse pour la plupart des enfants. Cependant, il est important de surveiller la température de l'enfant et de la traiter si elle est trop élevée, pour éviter que les convulsions fébriles ne se reproduisent.
Si un enfant a une convulsion fébrile, il est important de garder son environnement calme et de surveiller sa respiration et sa température. Mettre l’enfant en position latérale de sécurité (sur le côté).
Si la convulsion dure plus de 5 minutes ou si l'enfant a du mal à respirer, il faut appeler le n°15 (SAMU). Lorsque la crise s’est arrêtée, prenez sa température et rendez-vous chez votre pédiatre ou aux urgences pour préciser la nature de la maladie, à l’origine de cette réaction de l’enfant.
La fièvre en résumé
On parle de fièvre, lorsque la température de notre enfant arrive (ou dépasse) les 38C. La fièvre n'est pas une maladie mais plutôt le signe que notre enfant est en train de bien réagir à un problème de santé, en activant ses défenses immunitaires, face à l’agression.
Il y a différentes manière pour prendre efficacement la température :
chez les tout petits (moins de 3 ans) : prise rectale par thermomètre à sonde molle
au delà des 3 ans : thermomètre auriculaire à infra-rouge
Voilà comment réagir en cas de fièvre :
surveiller l'hydratation en proposant souvent à boire (le mettre au sein plus souvent si allaité)
ne pas le forcer à manger (pour moi c'est un erreur proposer des desserts parce-qu'ils les aimes)
ne pas sur-habiller les plus petits et couvrir et découvrir selon les sensation les plus grands
Quand consulter le pédiatre :
Bébé de moins de 3 mois : dans la journée en urgence
Bébé plus de 3 mois : consulter si la fièvre persiste pour plus de 3 jours
Toujours consulter si : essoufflé, douloureux, pâle, s'il vomit en jet, si son comportement et inquiétant ou inhabituel
Ma règle d'or pour aider nos enfants à tirer le mieux de cet apprentissage qui est la fièvre : apprenons à observer nos enfants ! Si le confort n'est pas (ou peu) modifié, il n'est pas nécessaire de faire baisser la fièvre!
Réapprenons que respecter la fièvre de nos enfants c'est respecter leur croissance !
Naturellement,
Mauro 🌱

